Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

la plume du communicant

27 août 2012

Sujet : Quels avantages en image et en nototiété

Sujet : Quels avantages en image et en nototiété pour une entreprise engagée dans la résponsabilité sociale des entreprises(RSE).

INTRODUCTION :

       Dans un contexte où le développement soutenable fait l’objet de plusieurs débats à tous les  niveaux, Les entreprises sont de plus en plus conscientes que la RSE peut revêtir une valeur  économique directe tout en contribuant à des objectifs sociaux. Les entreprises n'ont plus pour  vocation exclusive de produire des richesses, laissant au soin des institutions publiques la question de l'harmonie sociale; mais elles sont porteuses d'un projet qui les situe comme des acteurs incontournables de la régulation de l'économique et du social (en externe) et de la régulation des rapports sociaux (en interne) (GIROUX, 2001). Elles doivent aussi être plus attentives aux préoccupations de leurs parties prenantes "stakeholders" : salariés, actionnaires, clients, fournisseurs et société civile dont les ONG sont les porte-paroles.              

      Ainsi, cet engagement dans la résponsabilité sociale des entreprises offre à l’entreprise une opportunité acquérir une image sociale positive et une notoriété.

       L’objectif global de cette étude est d’analyser les avantages en image et en notoriéré pour une entreprise engagée dans la résponsabilité sociale des entreprises.

       Nous proposerons dans un premier temps de cerner le concept de responsabilité sociale des entreprises et de présenter l’engagement des entreprises dans cette RSE. Dans un deuxième temps, nous dresserons les avantages en image et en notoriété de la RSE et l’importance de la communication sur celle-ci.

         I.            Definition de la responsabilité sociale des entreprises.

 

Adoptée par 93 % des pays le 13 septembre 2010, la norme ISO 26000 définit la responsabilité sociétale d’une organisation comme la maîtrise par celle-ci « des impacts de ses décisions et activités sur la société et sur l’environnement, se traduisant par un comportement éthique et transparent qui contribue au développement durable, y compris à la santé et au bien-être de la société ; prend en compte les attentes des parties prenantes ; respecte les lois en vigueur est tout en étant en cohérence avec les normes internationales de comportement ; et qui est intégré dans l’ensemble de l’organisation et mis en œuvre dans ses relations. » 

 La Commission européenne a adopté une définition de la RSE qui fait appel à «l'intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes» (Communication de la Commission du 22 mars 2006).

La RSE est une contribution positive que les entreprises peuvent apporter au progrès économique et environnemental et social, en réduisant au minimum les difficultés que leurs opérations peuvent engendrer, en particulier dans des domaines tels que les droits de l’homme, les relations du travail, l’environnement, la lutte contre la corruption et la protection des consommateurs.                                                                                                                                                                   

 

 

 

      II.            Engagement des entreprises dans la RSE : exemple de Maroc Telecom

 

L'entreprise marocaine n'est pas du reste devant la responsabilité sociale. L'intérêt qui s'attache aujourd'hui à cette problématique relève du fait que le Maroc joue pleinement la carte de l'ouverture et de la modernité. Ce qui l'oblige à s'identifier par rapport aux dispositifs internationaux  en  management.  Ainsi,  la  RSE  constitue  une  source  de  renouveau  de  la compétitivité de l'entreprise marocaine de par la crédibilité et la meilleure image qu'elle reflète auprès de la société aussi bien que des employés et des partenaires internationaux. Au sens de Maroc Telecom, la RSE est «un engagement volontariste de respecter un ensemble de principes qui vont au-delà des dispositions légales afin de répondre aux intérêts des parties prenantes de l'entreprise ». A cet effet, le positionnement stratégique de Maroc Telecom, face à la RSE est celui des entreprises « entrantes », qui face à une pression encore limitée,  met  en  œuvre  des  démarches  d’adaptation  aux  nouvelles  normes  implicites  de responsabilité sociale et environnementale.  En  effet  les  déterminants  de  l’engagement  de  Maroc  Telecom  dans  la  RSE  sont : l’amélioration  de  son  image  et  surtout  sa  réputation  auprès  du public,  l’amélioration  de l’efficacité et la réduction des coûts, la mobilisation des parties prenantes externes et surtout les associations dont les ONG et aussi l’obtention d’un avantage concurrentiel.

 

   III.            Avantage en image et en notoriete de la responsabilité sociale d’entreprise et importance de la communication sur la RSE.

 

Les  entreprises  diffusent  les  informations  sociales  dans  le  but  d’améliorer  leur performance  sociale,  et  à  travers  cela,  la  performance  économique  (BELELKAOUI  et KARPIR,  1989).  Ainsi,  l’entreprise  s’engage  dans  une  démarche  éthique  dans  le  butd’imposer un standard dans l’esprit des consommateurs, de faire subir des coûts d’adaptation aux entreprises concurrentes et bénéficier donc d’un avantage d’image. Les  entreprises  qui  communiquent  leur  RSE  ne  visent  pas  seulement  leurs  propres objectifs  économiques  ;  elles  prennent  en  compte  des  pressions  en  provenance  de  la régulation, des groupes sociaux, des consommateurs, des employés et la société en général. Les communications sur les valeurs sociales sont considérées comme un moyen de gestion des relations avec les parties prenantes (ROBERTS, 1992), un moyen d’établir et de protéger la  légitimité  (PATTEN,  1991,  1992)  et  l’image  de  l’entreprise  (ABBOTT  et  MORSEN, 1979).  S il y a un concept qui est d'une importance croissante pour le management des entreprises c est la réputation et la renommée de l'entreprise.  Proposer de nouveaux produits, investir de nouveaux marchés, se recentrer... la concurrence est forte, et les facteurs de  différenciation sont importants à trouver. La réputation de la société est souvent le facteur le plus important pour obtenir un avantage compétitif comme l’image de marque et la notoriete.

Les sociétés se rendent compte que la possession d'un nom bien connu et clairement identifié par les consommateurs peut les aider à obtenir une bonne position dans leur marché. Les entreprises ne sont pas seulement confrontées à des consommateurs de plus en plus informés, elles doivent aussi faire face à une réglementation rigoureuse, à la pression des associations et ONG... 

La RSE permet d avoir une bonne réputation pour son entreprise et de nombreux avantages. 

•  Une valeur rassurante pour l'actionnaire ; 

•  Une confiance accrue pour les investisseurs ;

•  Une fidélisation de la clientèle plus importante ;

•  Une ouverture pour des partenariats et des alliances stratégiques.

 La RSE joue également un rôle déterminant sur la réputation et l’attractivité de la « marque employeur » de l’entreprise, jusqu’à devenir un argument clé en matière de recrutement, face à des talents potentiels  en  quête  de  « sens »  et  de  « responsabilité »,  notamment  parmi  les  jeunes générations.                                                                                                                                     Pour le Dr Cristoph Willers la RSE a des avantages pour l’entreprise dont le renforcement ou l’amélioration de l’image. En contrepartie, l’entreprise respectueuse de la RSE continue à être un acteur économique qui doit produire de la valeur tangible et pérenniser sa survie. L’on peut considérer plusieurs axes pour valoriser les retombées de la RSE. Parmis celles-ci, de meilleures relations employeur-salariés qui se traduisent par une meilleure visibilité auprès du public cible visé au niveau du recrutement, une meilleure insertion des nouvelles embauches dans l’entreprise, un accroissement de la motivation des salariés, de leur maintien en poste, de l’apprentissage, de l’innovation et partant de toute la productivité mais aussi une meilleure réputation et une meilleure image de marque. Par une communication circonstanciée sur son engament RSE, l’entreprise peut développer sa notoriété et son image de marque, ce qui lui permettra d’attirer de nouveaux clients, des profils de candidats à l’embauche plus adaptés et plus performants et à augmenter sa part de marché.                                                                        L’engagement de l’entreprise dans la RSE peut contrecarrer une crise de réputation. « Une explication de la RSE possible et peu explorée, ayant trait à la question de l’image, viendrait alors de ce qu’elle permet de préserver la valeur de la firme et donc la somme actualisée de ses profits futurs espérés, y compris dans les états de la nature défavorables » peut-on lire dans un excellent document intitulé La RSE comme couverture du risque de réputation de Jean-Marie CARDEBAT et Patrick CASSAGNARD. La RSE pourrait servir d’amortisseur en cas de choc négatif pour l’entreprise, notamment de choc mettant en cause sa réputation. La reconnaissance par une entreprise de sa responsabilité sociétale trouvera parfois son origine dans une certaine vision  humaniste de ses dirigeants. La mise en oeuvre d’une telle politique présentera toutefois des retombées positives indéniables sous divers angles, quand bien même la démarche aurait été, au départ, désintéressée.

Toute entreprise s’efforce de préserver une image de marque attirante susceptible de rehausser la loyauté de sa clientèle, d’une part, de drainer et maintenir un personnel de qualité, d’autre part. L’image de marque se définit comme étant : « l’ensemble des connaissances, croyances et évocations qui sont associées à une offre par un public déterminé »[1]. Ainsi, si le moindre trait saillant qui caractérise la marque est touché négativement, la réputation de l’entreprise se salit, ce qui pourra réellement nuire à son avenir. Car il est difficile pour n’importe quelle entreprise de se débarrasser d’une critique, voire même une étiquette qui se collera longtemps à son image de marque.

            Et puisque les multinationales subissent de plus en plus un feu de critiques (surtout les critiques qui proviennent des consommateurs citoyens) ; concernant leurs actions irresponsables socialement, elles ont alors fait recours publiquement à la RSE pour se protéger et éviter au maximum d’être montrées au doigt comme certaines multinationales.

Dans The Economist, un journaliste a déclaré : « De nos jours, on demande aux grandes entreprises d’être de bonnes citoyennes, et elles veulent toutes montrer qu’elles le sont », Ce qui a rendu sa pratique par les multinationales ambivalente et douteuse. Notons les exemples suivants : McDonald’s a fait appel à la RSE pour protéger son image de marque suite aux critiques faites au fast-food mais aussi de  relancer son entreprise et acquérir de nouvelles parts de marché. Les clients de Spectrum eux aussi ont fait recours à la RSE malgré que l’effondrement de Spectrum n’ait pas été causé par eux mais ils ont payé les indemnités aux familles des disparus pour protéger leur image de marque.

Pierre Trevet, directeur général d’Innovest France, avait rédigé une réponse très intéressante à un courrier de lecteur de Journal du Net en 2003 : « Une bonne gestion du développement durable donne aux entreprises un avantage compétitif sous forme d’une « social license to operate » (légitimité aux yeux de la société civile, acceptation locale, etc.) et une plus grande capacité à identifier les difficultés à venir.Ainsi, les entreprises ayant une grande performance développement durable ont plus de facilités à s’ouvrir de nouveaux marchés, bénéficient d’une meilleure image de marque, une forte différentiation de leurs produits, et jouissent d’une plus haute fidélisation de leurs clients« . Voila une excellente citation pour résumer l’intérêt de la RSE, pour les grandes comme les petites entreprises.

Enfin, la RSE présente de forts enjeux de convictions et de communication ; en définitive un enjeu d’image. Le fait de mettre en application des convictions éthiques dans les méthodes de management, si cela est fait de façon logique et permanente, entraîne des bénéfices d’image et augmente la valeur de l’entreprise, la valeur de sa marque. Par la RSE, l’entreprise peut mobiliser ses équipes autour de valeurs et fidéliser autour de sa marque, elle crée une véritable culture d’entreprise. Il s’agit de mettre en place une communication responsable vis-à-vis de toutes les parties prenantes. Qu’elles soient en interne ou en externe, les actions de communication doivent être cohérentes et œuvrer pour un meilleur climat social.

Dans le concept de RSE, la communication joue donc un rôle moteur, l’enjeu principal est la gestion du risque d’image. En effet, l’image de marque de l’entreprise est liée à ses produits, à ses résultats financiers, mais également à sa notoriété et à ses « qualités ». L’image de marque a une dimension de communication liée aux valeurs de l’entreprise – valeurs d’empathie, de protection de l’environnement, d’attention à la société – c’est la « stakeholder value ». Cette valeur résulte d’une relation de confiance entre l’entreprise et ses parties prenantes. La responsabilité « corporate » est donc un actif essentiel du capital marque, à haute valeur ajoutée.                                                                                                                                                 La communication joue un rôle très important dans l’expression de la responsabilité sociale des entreprises. En effet, les avantages de la RSE peuvent ne pas être significatifs s’il n’y a pas une communication sur la RSE. La communication événementielle reste un bon choix pour plusieurs entreprises. Elle permet de dépasser les limites d’une communication purement marketing pour offrir à l’entreprise, l’opportunité d’acquérir une image sociale positive plus large et moins agressive. La communication événementielle est un choix privilégié pour combler les lacunes des autres outils utilisés pour exprimer la RSE. la communication événementielle a pour objectif de donner une autre dimension à l’entreprise ou à la marque, en la sortant de son quotidien et en développant avec ses publics cibles des relations de complicité et de proximité, autour de leurs centres d’intérêts. Elle vise à marquer fortement les esprits en permettant la rencontre, la communion, le partage des mêmes passions et des mêmes émotions (DEMONT et Al., 2000).La notoriété et le renforcement d’image seraient les objectifs les plus importants de la communication événementielle. La présence du nom de l’entreprise et de son logo sur un événement permet d’améliorer son top of mind et sa notoriété, à la fois spontanée et assistée. La communication événementielle agit également sur l’image de l’entreprise grâce à la dimension affective qu’elle apporte et qui exerce un effet multiplicateur sur l’image de la marque ou de la firme en raison du caractère vivant et dramatique de l’événement extérieur à l’entreprise. Pour les tenants du marketing relationnel, ce type de communication délivre « un message social qui touche le spectateur ou l’auditeur dans son aspiration à faire partie d’une communauté sociale, sportive ou artistique… » (PERLSTEIN et PIQUET, 1985).

Conclusion :

            L’avenir appartient aux entreprises qui sont socialement responsables. Certaines d’entre elles l’on bien comprit, elles se doivent donc de proposer de nouvelles solutions, créatrices de valeur pour elles en premier lieu afin d’assurer leur pérennité et pour la société toute entière.

            Prendre la « RES » en considération et la communiquer au public afin d’acquérir un avantage spécifique par rapport à la concurrence et /ou protéger l’image de marque ; ne relève aucune gravité au contraire, on encourage n’importe quelle entreprise à être éthique dans ses actes mais à condition d’honorer ses propres engagements sociales, économiques et environnementaux car en vérité la responsabilité sociétale de l’entreprise serait bénéfique à l’entreprise elle-même et à toutes les parties prenantes.

PERSPECTIVES :

       En guise de perspective à cette étude, il s’avère important de voir que le monde universitaire aussi est interpellé par la question de la RSE. Les étudiants actuels sont par ailleurs fortement sensibles aux aspects environnementaux et sociaux. Ils sont nombreux à désirer exercer une activité professionnelle qui leur permette d’honorer leurs aspirations éthiques et soit compatible avec une vie équilibrée et sensée. Ils sont en quête d’une nouvelle alliance entre économie et société. Leurs divers engagements montrent qu’ils portent le souci d’un monde plus habitable, plus humain. Ils perçoivent aussi des tensions entre leurs propres aspirations et les exigences du monde économique qu’ils connaissent en fin de compte assez peu et qu’ils abordent avec des a priori souvent peu flatteurs pour le monde de l’entreprise. Ils sont néanmoins soucieux de devenir des acteurs responsables d’une humanité toujours en devenir, c’est-à-dire capables à la fois de répondre de leurs propres décisions et d’inventer de nouvelles réponses aux situations inédites qui ne manqueront pas de se présenter à eux. Le monde universitaire est ainsi doublement interpellé : par le monde économique qui vit aujourd’hui des transformations majeures et qui a besoin de responsables et de décideurs lucides et courageux ; par les jeunes générations qui aspirent à une cohérence de vie. L’offre de formation doit donc s’adapter en conséquence. Les entreprises ont besoin de professionnels des questions environnementales, du développement durable. De nombreuses filières spécialisées ont été créées dans cette perspective. Mais les entreprises ont aussi besoin de cadres, qui sans être spécialistes de questions spécifiques, soient sensibles aux exigences de la responsabilité sociale pour devenir des acteurs dans l’émergence de nouvelles manières de créer et de partager les richesses.

Birane Mamadou SALANE

bsalane@gmail.com

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

Publicité
Publicité
25 août 2012

une maladie peu connue: le priapisme

 

Définition :

Dans le jargon de la médecine, le priapisme est perçu comme une situation pénible chez l’homme où le pénis entre dans une érection chronique très douloureuse non provoquée par une quelconque excitation ou stimulation sexuelle. L’attribut masculin reste dans cet état au minimum pendant quatre heures de temps.

Le priapisme fait partie de ce que l’on appelle les « maladies honteuses ». Il  convient de ne pas confondre priapisme et Satyriasis. Ce dernier est, selon Maurice Olender, « une maladie dans laquelle l’érection pathologique n’exclut ni l’émission séminale, ni la volupté ». Il est perçu, d’une façon triviale, comme étant un désir sexuel excessif et insatiable chez l’homme. Dès lors, le satyriasis correspondrait, chez les femmes, à la nymphomanie alors que l’équivalent féminin du priapisme serait le clitorisme. Toutefois, lorsqu’ils ne sont pas prématurément signalés et traités, ils peuvent déboucher sur des conséquences très néfastes à l’épanouissement sexuel et social de l’homme. Or, au Sénégal, nous ne sommes culturellement pas habitués à signaler de telles maladies. La personne préfère souvent se replier sur elle-même et souffrir en silence plutôt que de s’ouvrir aux autres et d’aller se faire soigner. D’où l’extrême urgence de mener toute une politique de sensibilisation afin d’informer la population sur les dangers potentiels de dissimuler une aussi dangereuse maladie.

Causes :

Il existe une multitude de causes recensées pouvant provoquer le priapisme. Il y a, entre autres, une activité sexuelle prolongée (comme quoi, tout excès est nuisible !), la prise abusive d’aphrodisiaques ou de stimulants sexuels tels le viagra, « le Ngoora Keng » qui semblent être une drogue pour les jeunes mariés sénégalais mais surtout pour les personnes du troisième âge aux performances sexuelles considérablement réduites. Les drépanocytaires et les personnes atteintes du cancer du sang encore appelé la leucémie semblent être plus sensibles et donc beaucoup plus exposés au priapisme.

La pathologie peut aussi découler d’une infection génitale, de certaines blessures à la colonne vertébrale, de désordres hématologiques. Elle peut être une des séquelles de la syphilis. Le priapisme peut enfin être provoqué par des médicaments comme certains antidépresseurs, des antihypertenseurs, des anticoagulants et des corticoïdes. Il peut aussi être un symptôme de prise de drogues comme l'héroïne, la marijuana. Les adeptes de l’herbe qui tue, vous êtes donc avertis!

Traitement

Si le priapisme n’est pas traité dans l’immédiat, il peut, sur le long terme, déboucher sur une impuissance sexuelle voire endommager les vaisseaux sanguins du pénis. Pis, dans les cas extrêmement sérieux, l’ablation devient inéluctable.

Avant que toutes ces complications ne surviennent, il convient d’aller consulter illico presto un urologue ou bien un sexologue qui pourrait apporter des moyens d’apaiser cette souffrance.

C’est ainsi que la plupart des médecins proposent d’abord une petite séance de masturbation. Cette pratique est certes interdite par certaines religions telles l’Islam et le Christianisme qui la considèrent comme une perversion. Cependant, en cas d’extrême urgence, elle peut s’avérer nécessaire car ici le but n’est nullement de se procurer du plaisir mais d’apaiser une douleur, de traiter une pathologie.

Si cette mesure s’avère inopérante, il pourra être procédé à une aspiration du sang du corps caverneux sous anesthésie locale. Si la situation ne s’améliore toujours pas, l’urologue pourra faire recours aux injections de pseudoéphédrine afin de réduire le calibre des vaisseaux sanguins.

Enfin, en cas d’échec de l’aspiration et des injections, et que la tumescence ne disparaît toujours pas ou bien se reproduit constamment, on tentera alors la chirurgie en essayant d'inverser l'état priapique en faisant passer le sang des corps caverneux rigides dans les corps spongieux  contenant le gland et l'urètre.

Mais en attendant, cette maladie reste encore peu connue du peuple sénégalais, et même ceux qui en souffrent refusent d’en parler. Cela constitue un bémol considérable à la prise en charge idoine de cette pathologie qui est en train de faire des ravages au niveau de la gent masculine.

Birane Mamadou SALANE

bsalane@gmail.com

25 août 2012

WADE ET LES MEDIAS

 

Pourquoi le président de la République du Sénégal, malgré les promesses faites avant son élection, reste extrêmement méfiant vis-à-vis de la libéralisation de la télévision?

  Il fait même le contraire de ce qu’il a dit. Non seulement, il n’a pas libéralisé le marché de la télévision mais il fait pire que son prédécesseur parce qu’il est omniprésent à la télévision. Les raisons de cette crainte sont classiques. Il croit ou son entourage, en tout cas, que la télévision est un puissant moyen de propagande en raison du nombre de personnes qu’elle pourrait atteindre mais aussi de la puissance des images. Et puis, n’oubliez pas que maître Wade est de la vieille école. Il se croit omnipotent. Il veut être partout et tout le temps. Il veut contrôler l’information.

Est-ce que c’est pour cela que le Haut Conseil de l’Audiovisuel, l’équivalent du CRTC, reste une espèce de levier de contrôle au service du pouvoir politique?

Vous savez, c’est un instrument qui, a priori, a toujours des objectifs extrêmement positifs. Mais ces institutions-là sont des instruments qui ne valent que par la dextérité des mains et des consciences qui les manient. Donc, le fonctionnement des institutions est quelquefois tributaire des dirigeants de cette institution, de la manière dont ils conçoivent la mission qui leur est assignée. Quand vous prenez le Haut Conseil de l’Audiovisuel sous le règne de Babacar Kébé, son président jusqu’en 2000 par exemple, l’instrument était en réalité conçu comme un instrument de censure entre les mains de l’État pour empêcher toute forme d’information qui n’arrange pas le gouvernement.

Et malheureusement, Abdoulaye Wade, l’actuel président de la République, a été victime de ce fonctionnement-là.

À l’époque où il était membre de l’opposition?

Absolument et lui-même, une fois arrivé au pouvoir, perpétue le même genre de fonctionnement.

Mais qu’est-ce qu’il faudrait faire aujourd’hui pour qu’on arrive au moins à un HCA qui soit relativement efficace?

Il faut déjà changer le texte et les objectifs qui lui sont assignés parce que les objectifs du HCA sont très modestes. C’est une mission de supervision, de contrôle sans pouvoir de sanction.

Ce qui n’a pas de sens?

Tout à fait. C’est-à-dire que le HCA ne peut que faire des recommandations et les recommandations, ça s’arrête à la publication des communiqués. Tout le monde se fout du HCA.

À commencer par la Radio Télévision Sénégalaise, la chaîne de l’État?

Oui. Donc, il faut changer les objectifs de cette institution en lui donnant un pouvoir de sanction.

Mais est-ce que c’est ce même besoin de contrôler les médias qui explique cette valse de directeurs à la tête de la RTS?

Absolument. C’est-à-dire que le directeur qui n’applique pas la mission de visibilité des pouvoirs politiques et principalement du chef de l’État risque d’être sanctionné. Et si vous vous rendez bien compte, lorsque l’ancien directeur de la RTS est arrivé, Abdou Khoudoss Niang, il a dit : « Ma mission se limite à rendre plus visible l’action du chef de l’État ». Mais très certainement qu’il n’a pas réussi sa mission parce qu’il a été dégommé.

Toujours dans cet esprit, on entend parfois la notion de « journalisme d’État » qu’invoquent souvent les journalistes de la RTS pour justifier leur propagande pour le pouvoir. D’où vient cette notion? Est-ce que ça vient de ce fameux courant du journalisme de développement?

Non, c’est une pratique en fait qui a été instituée et qui est devenue finalement une règle. Quand on dit qu’on est journaliste d’État, pour justifier le fait qu’on ne rende visible que l’action du chef de l’État ou du pouvoir mais c’est qu’on ne sait même pas ce que c’est un journalisme d’État parce que l’État, ce n’est pas le gouvernement. L’État, c’est toutes les institutions représentatives de la société qui regroupent aussi l’opposition politique. Lorsque l’on dit « Journaliste d’État », il faut donner donc la possibilité d’expression à ces représentants de l’opposition dans les institutions de l’État. Donc, ce ne sont pas des journalistes d’État, ce sont des journalistes de gouvernement. J’allais dire des journalistes du pouvoir qui est en place.

Autre difficulté des journalistes sénégalais, vous évoquez dans votre livre les limites culturelles du travail des médias. Et puis, récemment, avec l’épidémie de choléra, juste avant le grande fête religieuse du Sénégal, certains ont suggéré au gouvernement d’annuler la cérémonie. Les journalistes se sont fait insulter et l’État n’a pas réagi. Qu’est-ce qui fait que les gens se donnent le droit de les insulter?

L’expression de ces gens reflète leur niveau d’instruction. Je ne parle pas même de formation universitaire ou académique mais simplement de formation au niveau même de l’information. Est-ce qu’ils savent de quoi ils parlent? Savent-ils ce que c’est un État? Quand vous avez 61 % de citoyens analphabètes en langue française dans un pays où les institutions…

Officiellement, ces chiffres sont inversés!

Oui, officiellement, ils disent le contraire. Mais la réalité, c’est ça. C’est que les institutions qui sont censées représenter la société s’expriment dans une langue que la majorité de la société ne comprend pas. Deuxièmement, c’est qu’ils reçoivent des informations qui ne les aident pas à développer leur esprit critique. Troisièmement, ils évoluent aussi dans un environnement qui comprime leur esprit critique.

Quel est cet environnement?

C’est l’environnement socioculturel et qui est entretenu par des systèmes de référence religieux intouchables. D’autant plus intouchables qu’ils tirent leur légitimité d’une source qui est sacrée, l’Islam. Or, si on avait un peu d’esprit critique, on se rendrait compte que quelques-uns de leurs comportements sont des dérives par rapport aux comportements qui dictés par l’Islam. Donc, le système traditionnel est perpétué et légitimé parce qu’il tire sa source de l’Islam. Les journalistes évoluant dans cet environnement sont obligés donc de prendre en compte le contexte sociologique dans lequel ils évoluent. L’expression donc de ces gens qui les insultent résulte du fait qu’eux-mêmes, le système auquel ils se réfèrent est intouchable. C’est le système maraboutique parce que quand vous insultez aujourd’hui à la radio, même si vous déclinez votre identité et que vous le faites au nom du marabout, il n’y a aucune chance que le journaliste vous poursuive et même s’il essaie de vous poursuivre, il n’y a aucune chance que le dossier aboutisse demain entre les mains d’un juge parce que le marabout va intervenir.

Pourquoi l’État ne fait rien contre ces choses-là?

Mais parce que l’État lui-même est prisonnier de ces systèmes maraboutiques et joue le jeu. Si théoriquement, l’État est à la tête des institutions, dans les faits, celui qui est à la tête des institutions, c’est le marabout et ce système-là est entretenu non seulement par les marabouts mais aussi par l’État parce que ça l’arrange. Tous ceux qui incarnent l’État au Sénégal pensent que la stabilité du régime résulte du fait que le système maraboutique est maintenu comme tel. Soit! C’est peut-être même vrai. Mais le problème, ce n’est pas l’existence du système, c’est les dérives du système maraboutique parce que tout pouvoir qui connaît des dérives entraîne un déséquilibre dans le fonctionnement de la société.

C’est que non seulement, il y a des déséquilibres mais il y a déséquilibre aussi au niveau de la dénonciation des dérives. Parce qu’on peut dénoncer les déséquilibres de l’État, mais on ne peut pas dénoncer au même titre les dérives du pouvoir maraboutique.

Donc, c’est un pouvoir qui stabilise les rapports de force sociaux à son profit.

En clair, c’est que non seulement l’État ne protège pas les journalistes mais en plus, il les méprise parce qu’on se souvient que lors de la visite du président Chirac à Dakar, Abdoulaye Wade a refusé de répondre aux questions des médias sénégalais préférant réserver ses réponses aux Français présents dans la salle!

Là-dessus, il faut comprendre que maître Wade est un peu complexé vis-à-vis de l’Occident et il est convaincu que 90 % de la population sénégalaise le soutient. Il croit que s’il a des opposants susceptibles de le mettre en difficulté, ils sont à l’étranger. Donc, sa propagande doit aller vers l’étranger. Et puis, l’avantage de répondre à des journalistes étrangers, surtout ceux qui accompagnent les chefs d’État dans un voyage officiel, c’est qu’ils sont souvent beaucoup moins renseignés que leurs collègues locaux sur les difficultés de l’intérieur du pays.

Birane Mamadou SALANE

bsalane@gmail.com

 

25 août 2012

Le Président Macky SALL face à sa promesse d’une

Le Président Macky SALL face à sa promesse d’une République !

Tout est parti, pour Macky SALL, le jour où il a décidé, en sa qualité de Président de l’Assemblée nationale, de convoquer le « Ministre Superman », Karim WADE - par ailleurs, fils du président qui « parle en démocrate et agit en dictateur »- devant les « représentants du peuple » élus malgré le boycott massif de l’opposition à l’époque. Refusant toute analyse purement institutionnaliste pour ne pas parler de démocratie procédurale, ce cadre démontre sans appel que les Sénégalais faisaient face à une république dans tous états où il n’existait pas la séparation des pouvoirs, un régime présidentialiste, un parlement illégitimé par sa procédure d’élection. Voilà un état des lieux qui a amené les Sénégalais, le 26 février, de manière inconstatable à alterner l’alternance. Aujourd’hui, l’Alliance pour la République peut-elle nous faire espérer un véritable retour de la République ?

Macky, un Président par défaut ?

Aucun analyste ne pouvait prédire que Macky serait le Président de la République du Sénégal, au soir du 26 février. Personne n’avait assez bien estimé cette « force tranquille ». Un autre élément théorique assez sérieux constaté est que les Sénégalais apparemment votent toujours CONTRE aux présidentielles. Les exemples de 2000 et de 2012 sont assez remarquables. Eu égard à ces deux éléments, non seulement Macky est un Président par défaut, mais il n’aura aucun état de grâce, car il a été élu, à la limite par chance et par hasard parce que  n’importe quel candidat qui aurait fait face à Wade serait élu comme ce fut le cas pour WADE lui-même  face à DIOUF en 2000. Cette perception des choses a été constatée dans l’hésitation première des candidats malheureux du premier tour à soutenir immédiatement et sans condition Macky. Difficile de juger l’opinion des électeurs mais il y a des comportements qui méritent des interrogations. Un homme qui a crée son parti il y a 3 ans, qui a fait 8 ans fermes avec le régime libéral tourmentant le peuple sénégalais, comment peut-il venir battre tous les opposants de 2000 comme le parti socialiste et Benno. Ces derniers cités quoi que l’on dise se sont battus corps et âmes pour amener le peuple à se soulever contre la candidature de trop de WADE ? Il y a quelque chose d’insaisissable dans cette élection. C’est en considérant tous ces facteurs que je conclus que Macky SALL est un Président par défaut. Si c’est effectivement le cas car il s’agit d’une opinion personnelle jusqu’à la preuve du contraire, il doit s’attendre à une gouvernance difficile à cause de la souffrance du peuple, des urgences et le malaise profond qui règnent au Sénégal.

 

Macky élu après un combat de martyrs de la Constitution!

Il est heureux de constater qu’après les félicitations unanimes des observateurs d’une élection présidentielle transparente, tous les observateurs ont demandé au nouveau régime de faire la lumière sur les cas de décès pendant la période pré-électorale. Pour ma part, je rends un vibrant hommage à ces citoyens, à ces Sénégalais qui ont donné leur vie pour défendre seulement 2 dispositions de la Constitution. L’article  27 et 104 auront  été les bourreaux du régime libéral, de l’ambition de mourir au pouvoir de WADE, de l’ambition présidentielle de Karim WADE et peut être la mise en retraite obligatoire des héros des années 68. Les  articles 27 et  104 auront été les articles les plus célèbres de la Constitution de 2001. Jamais dans l’histoire de notre pays, il n’y a eu autant de victimes dans un combat de défense de la Constitution. Les Sénégalais se sont battus pour refuser une présidentielle à un tour et une présidentielle avec une majorité à 25%. C’est la raison pour laquelle, si Macky SALL ne pèse pas ses décisions, sa gouvernance sera très instable étant donné qu’il a pris le pouvoir sur la sueur de citoyens anonymes.  Je crois que l’avènement de la « démocratie au cas par cas » est une réalité. Toutes les décisions impopulaires conduiront les populations dans la rue. Nous connaitrons une occupation récurrente des places symboliques de la lutte dans toutes les régions et même à l’étranger, nos ambassades risquent de connaitre des sittings récurrents. Comprendre que cette victoire du 25 mars appartient au peuple, c’est comprendre la mesure des attentes.

Macky et l’héritage wadiste !

La vérité n’est pas facile à dire et elle n’est pas aussi agréable à attendre pour ceux à qui elle est destinée. Si je n’ai pas trahit l’esprit de la traduction wolof du propos, il faut le dire, les candidats malheureux du premier tour ont soutenu Macky contre leur gré. Cela est compréhensible. Le peuple a voté pour faire partir WADE et non pour élire la personne de Macky. Certain on parlé de referendum. Macky SALL a bénéficié des fruits de leur combat d’opposants  de 12 ans. Il faut aussi avoir le courage et l’humilité de le reconnaitre. Cependant, le peuple est souverain et au soir du 25 mars, il a fait connaitre son choix. A ce titre aussi, il faut accepter que Macky SALL ait été choisi souverainement par le peuple et cela exige un comportement républicain de la part de tous. Par ailleurs, certains ne lui pardonneront pas son héritage wadiste. Sur ce cas précis, les audits du régime de l’alternance nous en diront mieux. A ce sujet, il est important de rappeler que les audits  3 mois après l’installation d’un nouveau régime sont une obligation de tous les pays membres de l’UEMOA. Dans la même perspective, les rapports de Macky et les transhumants seront déterminants sur cette méfiance que certains nourrissent  à son égard. Tous ceux qui ont fleurté avec ce régime ne peuvent plus être saillants sur ce nouveau gouvernement. En 2000, WADE a été élu par une coalition. Après son installation, il a commencé à purger pour établir la primauté du PDS et finalement il s’est retourné farouchement contre tous ceux qui l’ont aidé à accéder au pouvoir. Cette question est un piège pour L’Alliance pour la République. Pour les wadistes, il faut qu’ils acceptent d’aller ou qu’ils soient forcés à aller s’opposer. Il faut une nette séparation entre les gouvernants d’hier et ceux d’aujourd’hui, à l’honneur de la démocratie et par respect pour le choix du peuple. Il faut aussi demander à Macky de se démarquer de WADE en quittant la tête de son parti, sinon les prémices « du wade sans wade » sont annoncées. Une question que je me pose très sincèrement est la suivante : Si Macky SALL, tout comme Idy et Gadio n’avaient pas été chassés du régime par WADE n’auraient-ils pas défendu la candidature de WADE à la présidentielle de février 2012?

La reconquête de la souveraineté par le peuple !

Après le référendum de 2001, les Sénégalais se sont rendus compte que WADE avait taillé la Constitution à sa mesure. Pris par l’euphorie de l’alternance, les constitutionnalistes ont certainement manqué de lucidité dans la rédaction de Loi fondamentale. Lors des derniers débats sur la constitutionnalité de la candidature de WADE, il y a eu beaucoup d’aveux sur les conditions dans lesquelles cette constitution a été rédigée. Les rédacteurs ont reconnu que c’est la « constitution privée » de WADE qu’il  a personnellement, de sa propre main rédigé certains articles et il a validé la dernière mouture qui a été proposée au peuple sénégalais. Même, après ce referendum, il y a de multiples réformes, comme l’a écrit le Professeur Ismaila Madior FALL dans «  Les révisions constitutionnelles au Sénégal. Révisions consolidantes et révisions déconsolidantes de la démocratie sénégalaise. En vérité, WADE a tenté d’arracher la souveraineté au peuple. A titre d’exemples, la prolongation du mandat des députés, le couplage de la présidentielle et des législatives, la nomination de 65% des sénateurs, la création du poste de vice-président, la tentative d’élimination du second tour à la présidentielle par le passage avec 25% et l’augmentation de la durée du mandat présidentiel de 5 à 7 ans. Les décisions qui devaient passées impérativement par voix référendaire sont prises par le Chef de l’Etat avec un parlement acquis à sa cause, suite au boycott de l’opposition des législatives de 2009. Je voudrais aussi ici rendre hommage à l’opposition pour avoir refusé de boycotter cette présidentielle ce qui aurait paru comme une logique après la validation de la candidature de WADE. La contestation du fichier électoral et l’inconstitutionnalité de la candidature de WADE auraient conduit au boycott logiquement, mais dans cette contradiction compréhensible, l’opposition a eu le courage d’aller à l’élection en faisant confiance à la maturité du peuple sénégalais. La prétention de rationalité de la plupart des analyses politiques a été mise à rude épreuve. Heureusement que les hommes politiques ne sont pas des analystes politiques, ils sont des « politiciens », pragmatiques, opportunistes et maîtres du compromis. Ce fut pour l’honneur et à la gloire du peuple Sénégalais, eu égard à l’alternance alternée, un « deuxième baobab déraciné ».

Macky face à la misère du peuple !

C’est avec une grande tristesse que nous avons vu des images des jeunes et des vieillards au soir du 25 mars, demander que le nouveau Président que d’avoir de quoi manger. Cette image m’a profondément touché. Ils l’exprimaient en mettant la main à la bouche. Parait-il que le Sénégal a été cité dans un récent rapport d’une institution internationale comme victime de l’insécurité alimentaire et menacé par la famine. A l’époque, on parlait de « fonctionnaires pauvres en France ». Toutefois, il me semble que c’est le cas au Sénégal aujourd’hui, donc les fonctionnaires sénégalais peuvent s’approprier valablement ces termes. Le journaliste  KASSE, conseiller du candidat Macky a dit avoir fait un suivi de la situation des populations sénégalaise avec des fiches et il a bien répertorié et hiérarchiser les besoins. La gouvernance de Macky sera à haut risque. Elle est menacée de son piédestal par l’urgence des populations en alimentation et en santé. Des besoins clairement exprimés. Macky devra obligatoirement faire le deuil sur la période où il fut victime, aujourd’hui il a pris sa revanche sur WADE. Donc, il ne s’agit plus de Macky-Victime mais Macky-Président, occupant la plus haute fonction qui puisse exister dans une République.

Macky, Président des urgences

Président des urgences, de la demande sociale, la présidence de Macky SALL sera jouée à la carte. Il fera face à un facteur redoutable : l’électeur-citoyen du 25 mars, qui a capitalisé les acquis de 2000 et qui attend une croissance économique et de l’emploi pour tous en général et particulièrement pour les jeunes. REPUBLIQUE et DEVELOPPEMENT devront être les maitres-mots du régime « Makysallaire ». A titre indicatif, je cite :

-Réduire le coût et lever les taxes sur les denrées de premières nécessités

-Définir une politique pour l’emploi des jeunes

-Réformer la justice

-Résoudre la crise casamançaise

-Définir un plan d’urgence pour la Casamance 

-Supprimer le Sénat

-Réduire le nombre de ministres

-Supprimer les agences

-Réduire les ambassades

-Proposer un financement des partis politiques

-Créer un statut pour l’opposition

-Instaurer le bulletin unique à l’élection présidentielle

-Signer le décret d’application de la loi d’orientation sociale

-Réformer le Conseil constitutionnel

-Rendre incompatible la fonction présidentielle à celle de chef de parti

- Définir une politique énergétique

- Définir une politique agricole

-Réformer profondément  la constitution

-Définir une politique culturelle

-Auditer le régime de l’alternance

-Augmenter le budget des universités

-Consacrer la commémoration du naufrage le Joola

-Rendre effectif la prise en charge des pupilles de la Nation

-Donner les moyens de travailler aux institutions qui combattent la corruption

-Donner une suite aux rapports de la Cours des comptes

-Tenir les états généraux de l’Education

-Purger les innombrables services logés au Palais de la République

-Restaurer l’autorité et le prestige des institutions

-Assainir les rapports du Chef de l’Etat et les hommes religieux

-Restaurer la diplomatie sénégalaise

-Honorer la mémoire des martyrs de la démocratie

-Définir une politique de la santé

-Auditer le foncier

Macky et la promesse de la République

Les citoyens sénégalais sont en avance sur les hommes politiques et ils ne cesseront d’en donner la preuve. Oui, les Sénégalais rêvent de l’avènement de véritables pratiques républicaines de la part de Macky, une fois à la tête de l’Etat. Au delà de toute cette aspiration populaire d’un Etat « normal », 2 ouvrages publiés récemment sont venus consacrer cette profonde aspiration : DESIR DE REPUBLIQUE du Docteur Amadou KA de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis et DEMAIN LA REPUBLIQUE : UNE INVITE A L’INTROSPECTION de Monsieur El Hadj Ibrahima SALL de l’Ecole Polytechnique Ouest africain de Dakar.

Il est attendu du Président Macky SALL un retour de la République qui passe par une séparation claire des pouvoirs. Un exécutif visionnaire et efficace, une justice indépendante et responsable, une Assemblée nationale acquise à la cause du peuple, avocate des aspirations populaires. Il est impératif de rétablir l’autorité de l’Etat et le prestige des institutions. Jamais, dans l’histoire de notre pays, l’Etat et ses institutions n’ont été tant bafoués. Le régime de l’alternance a touché l’aspect vital de tout Etat : l’organisation. L’organisation de l’Etat sera l’un des plus grands chantiers du Président Macky SALL.  Tous les patriotes ont souffert de voir nos institutions atteintes au plus haut niveau.

Son Excellence, le Président Macky SALL, le retour de la république sera-il pour demain ?

Enfin, je souhaite au Président une bonne chance et un plein succès !

 

Birane Mamadou SALANE

bsalane@gmail.com

 

 

25 août 2012

orchestre Guneyi: une histoire de famille

Orchestre « GUNEYI », une histoire de famille…

 De l’étymologie wolof, « GUNEYI » signifie les jeunes.  L’orchestre « GUNEYI » de Saint-Louis né en  juillet 1997 est une bande de jeunes virtuoses basés aux HLM-LEONA à la villa N° 242. Dans sa presque totalité,  des étudiants de la même famille constituent son  ossature.  Autour de Bayla et Palaye Diara, les deux vocalistes, gravitent leurs trois frères: Jules à la guitare basse, Papis au clavier et Théo à la batterie, leur vaillant père El Hadji Diara le manager, et enfin leur sœur Astou Diara  chargée de la communication et du marketing. Le groupe travaille en même temps avec leur ami d'enfance Khadim Niang, aux percussions, avec qui ils ont eu à apprendre ensemble les rudiments de la musique qui leur ont été transmis par Alé Mbaye, un musicien polyvalent de dimension internationale, assurant les claviers du "Djolof Band".

C'est ce climat fraternel, l'entente et leur punch qui constituent le charme du groupe qui évolue dans un style "afro beat" puisé dans la musique africaine et mélangé avec des sonorités occidentales. Guneyi sort leur premier album "sa yandé" en 2002 et ont eu à travailler sur ce dernier avec Henry Guillabert, claviste du groupe "Xalam 2" comme producteur.  Des concerts à l'étranger, un père bienveillant, une véritable envie de réussir et de faire plaisir construira leur chemin en marge de leur scolarité. GUNEYI a aussi eu à travailler avec de grands musiciens à l'instar de Linley Marthe, Dabo Quartet, Thomas Pitiot avec qui les jeunes ont fait des ateliers durant le festival "Villes des musiques du monde" à Paris, Saly Niolo, les Zgabonistes, Dub incorporation, Patrice Blanchard, etc.

Après avoir conquis le public saint-louisien depuis leurs premiers pas, "GUNEYI" ne cesse d'agrandir son audience sur l'étendu du territoire sénégalais à travers des concerts assez fréquents en dehors de leur ville et aussi à travers des productions (clips et prestations télévisées) retransmises par la télévision nationale et les autres chaînes privées. Quinze années ont ainsi passé, semées d'embûches mais aussi de joie. Une nouvelle dynamique s'est installée et le désir de la scène est resté intact. Cette belle bande singularisée par les liens fraternels, retrouve ses deux lead-vocaux Bailla et Papa Laye et son bassiste Jules Diarra à l’UGB. Alliant ainsi musique et études ; ce qu’ils jugent difficile. GUNEYI  a mis leur second album sur le marché ce 09 Mai au Quai des arts à Saint-Louis, suivie d’une cérémonie de dédicace pour leurs fans. « GUEUM-GUEUM », qui est le titre du nouvel opus de ces étudiants pas ordinaires a fait feu dans les locaux du Quai des Arts.

 

 

                                                                              Lamba Ka et Birane mamadou SALANE

Publicité
Publicité
la plume du communicant
Publicité
Archives
Publicité